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Le Myosotis Savoie Dauphiné

Schrimad Râjchandra, une autre manière de se rapprocher de Dieu

8 Octobre 2015 , Rédigé par Claude Galinier

Schrimad Râjchandra, une autre manière de se rapprocher de Dieu

Schrimad Râjchandra, un personnage stupéfiant à la trajectoire météorique, habité par l'espoir de voir « Dieu face à face ». Personne ne fait mieux comprendre la vision Hindouiste de la condition humaine. Une libération de l'esprit, un détachement progressif de sa propre matérialité.

Doté de facultés intellectuelles phénoménales, observateur lucide de ses propres expériences, écrivain d'exception, lorsqu'il retranscrit l'évolution de son esprit, sous formes de lettres, d'essais ou de poèmes. Sa vie, ses expériences, ses écrits ont fortement influencé l'Inde contemporaine, à commencer par Mohandâs Gândhi, dont il fut le Guru, « c'est à dire celui qui aide à passer de l'ignorance au savoir ».

Schrîmad est le fils de Deubâi, fille du schah de Malia, grande famille Jaïne et de Râjibbâi, hindou vishnouïte de la caste Vaniks des marchands. (Vishnu est le Dieu suprême). En 1874, Schrîmad est un enfant. Passant près de l'endroit des incinérations, il a une vision: il assiste en accéléré à ses 900 naissances et morts précédentes. Le choc le laisse hagard et terrifié. Il lui est aussi donné de voir que sa nouvelle vie, sera la dernière.

Il devient vite célèbre dans son collège comme un de ses prodiges, que les indiens nomment alors Shatâvadhâni (celui qui a la faculté de faire cent chose à la fois). On le surnomme aussi le Sâkshât Saraswati (Disciple de la déesse du savoir) Il comprend l'importance de la concentration absolue, donc de la méditation.

Plus tard la sexualité qu'il découvre le laisse insatisfait. L'imperfection de ce bonheur, ne réside pas dans la femme, mais dans ton âme et quand la recherche de cette imperfection disparaît, ce que l'âme perçoit est vraiment merveilleux et plein de joie. Le vrai bonheur jaillit de l'abandon de tous les désirs.

Dieu n'est pas le créateur de l'Univers, car il ne peut créer que des choses impérissables. Tout est transitoire à l'exception de l'âme. Le corps n'est qu'une enveloppe, il n'est pas sacré, car il absorbe de nombreuses substances non sacrées. Les âmes sont indépendantes, les unes des autres.

Le désir existe-t-il, lorsque toute chose est éphémère ? Celui qui maîtrise la connaissance de soi atteindra le stade de la libération.

Préceptes magnifiques pour un jeune homme de vingt ans.

La réminiscence de mes vies antérieures me vient à l'esprit de manière incessante, ce qui me conduit sur le chemin immense du détachement. Persuade-toi que les difficultés qui se dressent sur ton chemin sont dues à tes seuls défauts.

Il lit les textes sacrés en Sanscrit et en Mâgadhi. Il lit le Coran et le Zend Avesta de la religion Mazdéenne. Le 7 juillet 1891, il rencontre Gândhi. Cette rencontre est d'une force inouïe.

Si vous gagnez assez d'argent pour vous nourrir, ne rendez pas ce jour impur, en désirant le bonheur d'un Roi.

Les diverses religions sont des geôles. Ne supporte l'empreinte d'aucune d'elle sur ton corps. Vis simplement et de telle manière que tu puisses atteindre Dieu. La spiritualité est la qualité ultime de l'âme. Ishvar, n'est pas le créateur de l'Univers composé par les atomes, mais une entité impérissable, non issue d'une autre substance. Quand l'âme quitte le corps, elle atteint un état dépendant du mérite de ses actions passées.

Sur le Christ, il est impossible que Dieu, qui est lui-même libéré de toute naissance et de toute mort, s'incarne en un être humain. Dieu qui n'a ni attachement ni inversion, ne peut naître sous la forme d'un être humain.

La fusion de toute chose en Dieu ne me semble pas possible. Car comment toutes âmes et tous objets peuvent t'ils parvenir à un même état, étant donné leurs diversités.

L'âme existe, elle est éternelle sans fin. Elle décide de son Karma. L'âme peut se libérer de son Karma ou de son état d'ignorance caractérisés par les émotions. Les moyens de se libérer existent à travers la méditation.

L'âme et le corps, sont deux entités totalement séparées, tels l'épée et son fourreau. Les religions sont aussi des prisons. Qui veut se libérer doit s'émanciper de leurs enseignements et, ne porter aucune trace religieuse sur son corps. La religion qualité spirituelle de l'âme, peut entraver celle ci dans sa libération. Le conscient est une puissante lumière pour comprendre l'inconscient.

Claude Galinier

Inspiré de diverses lectures, dont le livre de Jacques Attali "Phares. 24 destins"

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