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Le Myosotis Savoie Dauphiné

GL-AMF : des réponses à vos questions

22 Avril 2012 , Rédigé par FeuDuSoleil

La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française va voir officiellement le jour ce 28 avril. Ses statuts seront soumis au vote des Frères qui ont rejoint l’ULRF lors de l’AG du matin.

 

Des présentations en ont été faites. Comme c’est usuel, elles ont donné lieu à de multiples lectures (tantôt de bonne foi, tantôt volontairement biaisées) aussi l’éventail des réactions va de l’enthousiasme jusqu’aux cris de scandale face aux petits personnages manchots utilisés pour illustrer les explications, et qualifiés de « pingouins », en passant par des critiques vis-à-vis d’une organisation que certains traitent d’usine à gaz.  Ces présentations restent à la disposition de tous.

  

Les Délégués qui auront approuvé ces textes, verront avec le temps et l’expérience, s’il y a matière à compléter ou simplifier. Comme toute Grande loge ou toute organisation conséquente, ce n’est pas du jour au lendemain que tout est juste et parfait.

 

Par contre il est important de percevoir les raisons qui ont orienté l’écriture de ces textes, autour du principe de Loges véritablement Souveraines.

 

Pourquoi des « Associations de Loge » disposant de la personnalité morale ?


Cette crise à fait prendre conscience aux Loges, que contrairement à ce qu’elles pensaient, leur compte ne leur appartenait pas, qu’il était en réalité partagé avec la Province et surtout qu’en final il appartenait à la GLNF. Ainsi cette notion de « compte joint » a rendu possible que les comptes des loges soient vidés par l’administration provinciale pour le bénéfice de la GLNF. Cette notion de compte joint est un trompe l’œil, qui permet à celui qui ne verse rien sur le compte de se servir le moment venu.


La souveraineté des loges est à la fois maçonnique et financière ; et dans ce dernier cas elle ne se partage pas d’avantage. D’où le retour comme c’était le cas avant la construction de Pisan à une association par loge disposant de la maîtrise sans partage de ses propres finances.

  

Pourquoi ces différents collèges et Commissions ?


Nous avons subi les dégâts provoqués par un système GLNF marqué par une confusion habilement développée entre le civil et le maçonnique, entre obédience et ordre. Prenons par exemple, le Souverain Grand Comité qui depuis son origine n’est pas autre chose que la partie des membres permanents de l’Assemblée Générale (civile) et que François Stifani a subitement contraint à participer en décors, et à se tenir à l’ordre comme s’il s’agissait d’une tenue maçonnique; aussi les statuts de la GL-AMF visent-ils à séparer clairement ce qui est du domaine civil de ce qui est du domaine maçonnique. Automatiquement cela crée des structures parallèles.

 

Pourquoi un Conseil de surveillance ?


Le retour d’un pouvoir autocratique constitue un risque que nous avons voulu écarter par la mise en place de mandats courts, de non cumuls des mandats et de « Contre-pouvoirs » opérationnels.


Or une Assemblée Générale surtout si elle est nombreuse, même si elle est constituée uniquement de représentants élus des Loges (sans membres nommés tels ceux du SGC) reste mal armée pour contrôler et apprécier efficacement les propositions d’une Direction Générale (cela se voit dans toutes les structures associatives et privées importantes). Par contre un groupe plus réduit (Conseil de surveillance) que les loges auront élu et missionné, se sentira responsable de cette surveillance y consacrera le temps nécessaire, et sera le réel contre pouvoir civil qui a tant fait défaut au système GLNF.

 

Pourquoi une Commission Nationale de Contrôle des Finances ?


Nous n’avons jamais réussi à obtenir le Grand livre des comptes de la GLNF. On nous a présenté des examens comptables que l’on a pompeusement baptisés « audits » alors qu’ils n’étaient ni conduits par des Commissaires aux Comptes, ni respectaient la méthodologie des audits. A aucun moment nous n’avons réussi à obtenir une consolidation des comptes de la GLNF et de sa nébuleuse, pratique pourtant de base dans des contextes de ce genre.


Or il est trop facile de faire croire et de présenter de beaux montages fiscaux, de beaux comptes et budgets, même s’ils ne permettent pas les comparaisons, comme fut le cas à la GLNF. C’est trop facile pour une direction générale, de faire passer comptes et budgets, s’il n’y a pas en face des experts compétents et totalement indépendants.


C’est la raison de cette commission spécialisée qui comprendra Commissaires aux comptes, Experts Comptables et Inspecteur des impôts.

 

Pourquoi avoir supprimé les provinces, les GMP et leurs Officiers ?


L’organisation de plus en plus autocratique mise en place par Claude Charbonniaud, développée par Jean-Charles Foellner et affinée par François Stifani repose, comme dans tous les régimes autoritaires sur une administration provinciale puissante, entre les mains de dignitaires locaux mettant leurs capacités (souvent oratoires) au service du régime dont ils deviennent de véritables apparatchiks.


Ainsi a-t-on vu ces GMP distribuer à profusion les tabliers et les titres ronflants pour s’attacher la reconnaissance et la soumission des frères locaux, se créant de véritables baronnies et créant ainsi une course aux vanités, à l’opposé des principes maçonniques, d’humilité et d’homme libre.


Compte tenu de l’expérience récente, même avec une réforme de l’organisation, le maintien de provinces et de GMP, aurait représenté un risque de revoir à terme les dérives que nous avons subies, et tels GMP refaire du clientélisme puis entre dignitaires locaux s’organiser pour se maintenir ou revenir régulièrement au pouvoir selon la méthode Poutine. D’où l’absence de Pouvoir hiérarchique provincial, et des mandats courts à tous les niveaux de la GL-AMF.

  

Pourquoi des Maisons de Rite ?


Pendant ces dernières années, quels que soient les effectifs grands ou plus faibles de notre rite, nous avons tous subis, un comportement jacobin de la direction de la GLNF. Celle-ci se permettait de réécrire nos rituels, et de nous imposer des modes de fonctionnement étrangers à nos rituels. De plus, par le biais de son appareil administratif provincial elle se permettait de nommer elle-même des experts du rite, pas toujours aussi compétents qu’il aurait fallu, et trop souvent dupliquant le comportement d’autorité de la hiérarchie administrative provinciale, alors que les VM des Loges auraient attendu une attitude de soutien et des conseils discrets.


Or nos rituels sont nos outils de progression. Ils n’appartiennent nullement à l’obédience. Aussi dans une obédience que nous voulons transparente, et respectueuse de chaque rite, il nous a semblé indispensable de garantir la sérénité requise en redonnant toute sa place à chaque rite, via sa propre Maison au sein de la Grande Loge AMF.

 

Il est à noter qu’une organisation qui cherche à garantir le respect du rite de chacun au sein d’une même obédience, n’est en aucune manière contraire à de quelconques règles maçonniques internationales, ayant pour effet de lui rendre impossible d’obtenir la moindre reconnaissance internationale.

  • Pour une chose, les règles de reconnaissance, sont totalement muettes sur l’aspect organisation interne d’une Grande Loge. (Ce n’est pas le problème !)
  •   Il existe déjà et même tout près de chez nous des Grandes Loges disposant comme la GL-AMF, d’une structuration mettant bien en valeur les différents rites qui la composent.  
  • Il est vrai aussi que la France et que la GL-AMF sont caractérisés par un nombre très important de rites différents en son sein, beaucoup plus grand que cela n’est habituellement rencontré dans d’autres pays. Ce qui aurait plutôt tendance à justifier une organisation apportant des garanties à chacun. 

 

Pourquoi ces Convents pour chaque Maison de rite ?


Parce que les loges sont souveraines et élisent leur Vénérable Maître. De même les responsables des Maisons de rite sont démocratiquement élus pour piloter leur Maison, organiser des formations adéquates, favoriser une vie maçonnique sereine et de qualité.


Contrairement aux croyances de certains dignitaires foellnériens une direction cooptée par une oligarchie de dignitaires n’est en aucune façon une condition favorisant fraternité et progression spirituelle. Il n’est qu’à voir l’état de décrépitude spirituelle dans lequel le système stifano-foellnérien a fait plonger notre obédience !

 

Pourquoi les Maisons ont-elles « tous ces » différents Conseils et rôles ?


Parce que l’objectif est de faire des Maisons de rite, des entités effectives et non pas un mot creux sur un organigramme. 

 

  • Comme pour le Collège de Loge, le Collège de rite vise à être l’équipe opérationnelle assurant la gouvernance de la Maison.  
  • Le Conseil de rite comme son nom l’indique vise à orienter toutes les questions relatives aux rituels ; 
  • Rituels que les Grands Experts ont pour mission d’aider les VM des loges à leur bonne mise en œuvre, non pas dans un rapport d’autorité, mais en restant humblement sur les colonnes et en apportant des conseils de manière discrète, en dehors de la tenue; 
  • Enfin les deux Députés Généraux constituent avec l’assistant GM de chaque Maison, l’essentiel du Conseil de Grande Loge AMF, piloté par le Grand Maître, lieu de régulation indispensable relatif à toutes les questions inter rites. 

 

  

Pourquoi un Conseil des Sages ?


Parce que le bon fonctionnement d’une gouvernance reposant sur des principes démocratiques et de mandats courts, a aussi besoin d’un élément de stabilité au plus haut niveau.

 

Ceci est d’autant plus important lorsqu’il y a crise ou des questions graves non anticipées. A titre d’exemple, il serait vain de parler d’une quelconque destitution d’un Grand Maître, si le Conseil et la procédure n’ont pas été prévus. Mais il faut aussi que ce Conseil soit lui-même un modèle d’équilibre pérenne dans le temps. D’où sa composition par tiers d’origines différentes, sur le modèle du Conseil Constitutionnel.

 

Pourquoi une Chambre de Justice ?


Parce qu’ayant subi les suspensions, radiations et autres oukases des Conseils de Discipline de niveau national ou provincial à la botte du Grand Maître ou de ses GMP locaux, nous avons souhaité une structure de Justice non pas comme un outil exclusivement répressif mais ayant en priorité une mission de médiation, dont les membres sont nommés par des instances différentes et dont la saisine puisse être multiple et non pas, uniquement déclenchées par le Pouvoir central et ses apparatchiks provinciaux.

 

Pourquoi un Collège de Grande Loge ?


Qui dit Grande Loge, dit automatiquement Tenue de Grande Loge, ce qui nécessite obligatoirement un Collège de Grande Loge afin que chacune des fonctions d’officier, requises par le rituel de la Tenue en question, puisse être tenues.

 

Pourquoi – Pourquoi – Pourquoi ?


La liste des Pourquoi et des réponses pourraient très certainement s’allonger de manière conséquente, au risque de noyer chacun sous un flot d’explications. Ce n’est pas la finalité de ce texte.


Par contre ce qu’il faut retenir, c’est que les choix qui ont été faits, visent à retrouver les valeurs d’humilité et de fraternité, visent à parfaitement respecter les Landmarks, et les normes de la Franc-maçonnerie régulière. 


  • Ces choix organisationnels sont supportés par des raisons précises et visent à prémunir cette nouvelle Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française, des dérives gravissimes que nous avons subies à la GLNF. 
  • Ces précautions pour le futur visent en particulier à redonner toute sa souveraineté aux Loges, et concernant l’obédience, à répartir largement et équilibrer les rôles avec des mandats courts afin d’éviter que le pouvoir ne soit de nouveau confisqué par un clan au service d’un gourou ou par une oligarchie de dignitaires. 
  • Ces choix bénéficient de l’expérience et des conseils d’autres Grandes Loges européennes 
  • Ils sont une première étape, et donc susceptibles de transformations au vu du fonctionnement. 

 

 

A bientôt, ce 28 avril à Tours, pour la constitution de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

 

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