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Le Myosotis Savoie Dauphiné

Occasions ratées

11 Janvier 2013 , Rédigé par FeuDuSoleil

« JP Servel l’avait promis, il l’a fait, la confiance revient !». C’est en ces termes que le blog Dauphiné Savoie nous vend les dernières ordonnances du nouveau GM de la GLNF, celle concernant la création d’une « commission nationale de conciliation et de réintégration » et celle concernant la mise en place d’une procédure pour pouvoir « enfin » consulter les comptes de la GLNF et de quelques-uns de ses satellites.  J’en fais une toute autre lecture que mon voisin blogueur, pour ne pas dire blagueur, car si j’avais écrit la même chose, nulle doute qu’on y aurait vu une galéjade de ma part.


La grosse commission


Le but de cette commission de conciliation, rappelons-le, est d’examiner en détail le cas de frères qui souhaiteraient être réintégrés. Pour avoir lu jusqu’au bout l’ordonnance, il faut le reconnaitre, on sait créer des usines à gaz à la GLNF. Pour résumer :

  • Le frère demande examen de son cas à la commission.
  • Examen de la commission dans un délai de deux mois. Fournir des pièces, ou se soumettre à des entretiens peut accélérer les choses.
  • Si avis favorable, la radiation sera considérée comme nulle.
  • Le frère demande sa réintégration dans sa Loge, si elle existe toujours.
  • Examen de la demande par la Loge.
  • Si avis favorable de la Loge, et paiement des cotisations dues (et oui, ne perdons pas le Nord…), le frère est considéré comme complètement réintégré, et retrouve en passant ses titres honorifiques (…), ou d’autres équivalents.

Et bien sûr, ça c’est pour un déroulement idéal des choses… car rien ne garantit la réintégration. Attention, cette procédure ne concerne que les « Grands » Officiers Nationaux (les GON, pour les connaisseurs).


Le nouveau GM de la GLNF vient à mon sens de rater une occasion unique : l’amnistie pure et simple, encore que le terme amnistie ne soit pas le mieux adapté. Mais vous m’aurez compris. Car à bien lire ce texte assez indigeste, les radiations prononcées par la précédente équipe ne sont ni plus ni moins que validées par l’équipe en place… jusqu’à avis contraire de ladite commission. Il eut été tellement plus simple, et plus grand, de considérer les exactions commises par l’ancienne équipe comme nulles et non avenues. Dommage, c’est souvent sur ce genre de manquements qu’on se construit une mauvaise image…


De plus, ces radiations ont été le plus souvent mal vécues et causes de souffrances. Mettre en place ce type de commission c’est ignorer complétement cette dimension humaine. Je n’ai donc aucune idée du nombre de frères qui vont emprunter ce chemin sinueux, et qui auront le « courage » de se soumettre à ce système. A  mon avis, il y en aura peu, car la majorité des intéressés vogue désormais vers d’autres cieux, GLAMF, GLDF, GLTSO, GO… et ils ont bien raison.


Et puis franchement, qui aujourd’hui peut bien avoir envie de rejoindre la GLNF, qui rappelons-le, n’est plus dépositaire du Saint Graal, je parle de la sacro-sainte reconnaissance de la GLUA, et qui n’est pas prête de la retrouver. Alors certes, nos frères anglais considèrent comme réguliers les frères de la GLNF, mais le sont-ils plus que ceux des autres obédiences régulières, je parle de celles qui ont récemment décidé de travailler de concert ? Non, bien sûr. A moins d’être amateur de titres ronflants, de beaux tabliers et autres colifichets, quel attrait peut avoir une obédience dans laquelle on cultive, et on cultivera encore, soumission à l’ordre et égotisme. Oui, j’ai dit cultivera encore ; faut-il rappeler que le nouveau GM a enfoncé le clou tout récemment en rappelant que la GLNF est un ordre ?


Le dernier article de François Koch, à propos de cette procédure de « réconciliation », arbore un titre qui m’a beaucoup fait sourire : « Revenez, brebis égarées ». On peut y comprendre plusieurs choses et je salue la capacité de ce journaliste à trouver des accroches si bien adaptées.


Une escroquerie intellectuelle


Lors de sa campagne électorale, JP Servel avait promis que les frères pourraient consulter les comptes de la GLNF. Soit, il a tenu parole. Mais s’en tenir à cette seule lecture pour conclure à de réels progrès, et à un renouveau engagé, relève de l’escroquerie intellectuelle.


Je pourrais disserter longuement sur le parcours du combattant mis en place pour avoir accès aux comptes, ou sur les possibilités très limitées de pouvoir les exploiter, et rappeler que tout adhèrent devrait avoir accès simplement aux comptes d’une association. Mais je ne le ferai pas. En effet il y a bien plus important que cela, car à la première lecture, une ligne saute aux yeux (de ceux qui veulent bien voir), et c’est la suivante :


« Les FF pourront consulter les balances, grands livres et pièces comptables des trois derniers exercices clos… »


Les trois derniers exercices… Alors là chapeau bas pour cette magnifique pirouette, et ce si beau pied de nez fait à tous ceux qui en attendaient tant à une époque, et à qui Ephesse 1er, puis l’administratrice judicaire, ont refusé plusieurs fois leurs demandes de consulter l’intégralité des comptes. Les trois derniers exercices, c’est-à-dire grosso modo ceux des trois années de crise…, dont deux sous administration judiciaire... Que croyez-vous que l’on puisse trouver sur cette période, sérieusement ? De plus, les plus intéressés par ces comptes sont partis. Croyez-vous que ceux qui sont restés, les stifaniens et les autres, et qui ont approuvé jusqu’ici les comptes et rapports moraux, vont risquer de faire des vagues et de créer de nouveaux scandales ? Non, il ne sortira rien de cette consultation.


Aujourd’hui, tout le monde sait (enfin ceux qui veulent bien voir) que les racines du mal sont profondes et anciennes, et qu’elles ne sont pas nées sous l’ère d’Ephesse 1er. Au contraire, ce dernier n’aura été qu’un révélateur du mal profond qui rongeait l’obédience depuis une vingtaine d’années. Ainsi, limiter l’accès des comptes aux trois derniers exercices blanchit en quelque sorte tout ce qui aurait pu se passer avant, et, si malversations il y eut, exonère leurs hypothétiques auteurs... Le soupçon et le doute subsisteront ad vitam aeternam.


Voilà donc une deuxième occasion ratée, celle de débarrasser une bonne fois pour toute cette obédience de son aura sulfureuse. Mais le pouvait-on vraiment? Encore une fois, on ne saura jamais. Le doute, toujours le doute… Je ne sais pas pour vous, mais je préférais cent fois avoir la certitude de m’être trompé, que de douter éternellement d’avoir eu raison… Tant pis, je garderai donc une mauvais image de cette association, à laquelle j’aurai adhéré quelques années.


Je sais qu’il y aura des frères qui considèreront cette possibilité de consultation qui leur est offerte aujourd’hui, même si elle est restreinte et limitée, comme une grande avancée. Grand bien leur fasse. Comme vous l'aurez compris, j’y vois tout autre chose. Et vous ?

 

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